Faits saillants
• Le site de Cotanga s’est vidé de plus de 50% de sa population
• Le choléra en baisse au Katanga
Aperçu de la situation
Environ 60% de près de 4 700 déplacées internes ont quitté, entre les 18 et 19 mai, le site de Cotanga, dans la cité de Nyunzu, pour regagner leurs villages d’origine.
Les raisons de ce départ sont multiples. Il pourrait être lié aux conditions de vie déplorable dans les hangars du site Cotanga, notamment la promiscuité, l’exposition aux intempéries et les maladies diarrhéiques qui auraient causés 24 décès depuis leur arrivée dans ce site.
L’insécurité et l’hostilité de la population de la communauté Luba, ou des pressions subies par les déplacés pour qu’ils regagnent leurs villages d’origine pourraient aussi justifier ce départ. Selon les acteurs humanitaires à Nyunzu, ces mouvements de retour se poursuivent et la crainte est de voir le site de Cotanga se vider assez rapidement.
Ces personnes retournées n’ont plus accès à aucun service humanitaire, alors que, il y’a une semaine, des efforts ont été consentis à Nyunzu pour assister ces personnes vulnérables à travers une assistance multisectorielle. À ce jour, plus de 1 250 malades ont été traités dans des cliniques mobiles et centres de santé ; un système d’approvisionnement en eau potable est mis en place et la construction des latrines d’urgence est en cours ; près de 40 femmes survivantes de viols sont prises en charges ; des espaces récréatifs pour les enfants sont installés.
Ce départ précipité du site de Cotanga pousse les acteurs humanitaires à revoir leur stratégie d’assistance dans la cité de Nyunzu, au regard du contexte aussi volatile qu’imprévisible. Le retour de la sécurité dans les localités environnantes de Nyunzu ainsi que dans les zones de retour permettront aux acteurs humanitaires d’élaborer des stratégies afin d’y porter assistance aux personnes vulnérables.
Des évaluations pour identifier les zones de retours et déplacements, les besoins urgents de ces personnes et ainsi planifier des réponses, dès que les conditions sécuritaires le permettront sont planifiées.
Par ailleurs, dans les localités environnantes de Nyunzu, les milices de ces deux communautés – les Twa et Lubas- ont, chacune, renforcé leur position pour parer à une éventuelle attaque. Environ 300 éléments de l’armée congolaise viennent d’être déployés à Nyunzu, en proie aux affrontements récurrents entre les deux communautés.