Faits saillants
• L’insécurité au nord de Beni empêche trois élèves sur quatre de fréquenter l’école.
• Augmentation des cas de malnutrition dans le nord de Beni • La réponse aux alertes de choléra à travers la province se poursuit
Aperçu de la situation
Dans le Territoire de Beni, la détérioration de la situation de protection sur l’axe Beni - Oicha affecte la fréquentation scolaire. Selon l’ONG AVSI – un partenaire du Cluster Education qui intervient sur l’axe Oicha - Eringeti –, dans six écoles situées à proximité d’Oicha, en moyenne trois élèves sur quatre ont abandonné les classes au cours des dernières semaines. Par exemple, l’école primaire Mwangaza qui avait un effectif de 1 616 élèves se retrouve avec seulement 177 élèves. Plusieurs facteurs expliquent cette situation : le contexte sécuritaire général ; le refus des parents d’envoyer leurs enfants à l’école par peur d’attaques souvent accompagnées de plusieurs violations des droits de l’enfant ; les déplacements de population vers les centres urbains ou encore l’occupation des écoles par les ménages déplacés.
Plus de 500 ménages occupent actuellement quatre écoles de la zone d’Oicha. De plus, l’école primaire Kasuku a été obligée d’interrompre momentanément ses activités à cause de l’insécurité. Depuis le 12 octobre, l’école s’est déplacée vers Oicha et organise des cours dans un espace publique de l’endroit.
Le Cluster Éducation multiplie les démarches et les discussions auprès des autorités afin de trouver des solutions au problème de protection des enfants et d’occupation des écoles.
La détérioration de la situation sécuritaire au nord de Beni, restreint également l’accès humanitaire sur l’axe BeniEringeti où plus de 9 000 nouveaux ménages déplacés avaient été identifiés par des évaluations du mécanisme de réponse rapide aux mouvements de population au mois de septembre.