Contexte général
Peu avant 2h00, des tirs intenses ont été entendus dans la ville de Bambari pendant environ 45 minutes. Ces tirs se sont poursuivis de manière sporadique jusque vers 3h30. Ce matin, la MINUSCA Force confirme qu’il s’agissait d’une attaque sur site « S » qui a été repoussée par les casques bleus.
Selon des témoignages de déplacés, les assaillants ont accédé au site par des sentiers, contournant ainsi le dispositif de la MINUSCA. Sitôt arrivés sur la partie du site communément appelée FED (située derrière la résidence du préfet qui abritait le QG de Sangaris à Bambari), ils ont commencé à tirer et à incendier des abris. Il est fait également état de grenades qui auraient été jetées dans le site, dont une non-explosée qui se trouvait encore sur place ce matin. Les hommes de la MINUSCA positionnés dans les environs seraient intervenus, et à l’issue d’un échange de tirs avec les assaillants, ces derniers se seraient retirés.
Ce matin, un calme précaire règne dans la ville. Pas de coup de feu entendu. Au Quartier Bornou, les commerces restent cependant fermés.
Suite à l’incertitude par rapport à la situation sécuritaire, la plupart des acteurs humanitaires observent une restriction de mouvement dans la ville.
Selon des informations venant de Ngakobo (60 Km au Sud-Est de Bambari), des accrochages entre groupes armés auraient eu lieu vers la sortie sud de la localité (vers l’axe Goya) entre minuit et 2h00 du matin. Un premier bilan ferait état de 2 morts et 2 blessés graves qui seraient en voie d’être évacués vers l’Hôpital de Bambari. La situation serait désormais sous contrôle.
Situation humanitaire
Bilan de l’attaque :
Un vieillard serait mort calciné dans sa hutte et un autre homme aurait reçu une balle dans la tête. Tous deux ont été enterrés par les déplacés sur le site ce matin. Selon la MINUSCA Force, une 3ème personne aurait succombé à ses blessures ce matin ; ce qui porterait le nombre de décès à 3.
Une trentaine de blessés, dont 7 graves, ont été reçus depuis tôt ce matin à l’Hôpital de Bambari. Il s’agirait de blessés par balles ou par éclats de grenades, mais aussi (pour la majorité) des blessures accidentelles pendant la fuite.
D’après le comité des déplacés, 36 abris auraient été incendiés.
Mouvements de population :
Dans leur fuite, les déplacés du site « S » se sont réfugiés sur le site Alternatif, dans l’enceinte de la Gendarmerie (qui abrite également la base QG de la MINUSCA), ou en brousse.