POINTS SAILLANTS
Regain des violences à Bangui, Bambari et Batangafo
Les partenaires du cluster santé se préparent pour répondre efficacement aux éventuelles crises humanitaires pendant la période électorale
Une allocation CERF pour renforcer les capacités de réponse des partenaires santé à la crise du 26 septembre à Bangui et Dékoa
SITUATION SECURITAIRE ET HUMANITAIRE
BANGUI : L’accalmie relative qui régnait dans la ville de Bangui après la crise du 26 au 29 septembre a été perturbée à partir du 26 octobre avec l’assassinat de 2 responsables de l’UPC (faction de l’ex-Seleka). Le lendemain, le meurtre de trois jeunes du quartier Lakouanga au PK5 a engendré une manifestation avec dressage des barricades sur l’avenue Boganda, pillages des commerces et maisons de musulmans de Lakouanga. Le 29 octobre, le meurtre de 2 musulmans de PK5 au quartier Fatima, a engendré des affrontements entre antibalaka et les groupes d’auto-défense du PK5 sur plusieurs jours. Du 29 octobre au 11 novembre, ces affrontements ont provoqué selon les sources hospitalières 6 morts, 232 blessés et un important déplacement de populations dans les sites et les familles d’accueil.
BAMBARI : Le 06 novembre, des affrontements entre des présumés antibalaka et éléments de l’UPC/ex-Seleka au village Awatché auraient fait 8 morts dont 7 du côté des ex Seleka. Le poste de santé de ce village appuyé par International Medical Corps (IMC) a été totalement pillé. Le 09 novembre, un contingent de l’UPC/ex-Seleka est tombés sous les balles des antibalaka à au village Liwa et a perdu trois de ses éléments. A leur retour à Bambari un cycle de représailles a commencé avec les incendies et pillages de maisons, meurtres et l’attaque du site des déplacés dénommé « Sangaris » dans la matinée du 12 novembre. Ce dernier incident a fait 74 blessés et 3 morts parmi les civils (source hospitalière).
BATANGAFO : Le 10 novembre une brusque flambée de violence a eu lieu dans le site des déplacés de Batangafo, dans la préfecture de l’Ouham, et aurait fait au moins 10 morts et plusieurs blessés. Plus de 730 abris auraient été incendiés sur le site de déplacés internes de la ville où vivaient 30 976 déplacés internes.