RÉSUMÉ
Une grappe de trois cas confirmés de maladie à virus Ebola a été notifiée au Libéria dans la semaine précédant le 22 novembre. Le premier cas notifié était un jeune garçon de 15 ans dépisté positif pour la maladie à virus Ebola après son admission le 19 novembre dans un établissement de santé de la zone du grand Monrovia. Il a ensuite été transféré vers un centre de traitement Ebola en même temps que cinq autres membres de sa famille. Deux autres membres de sa famille (son petit frère de 8 ans et son père de 40 ans) ont ensuite donné un test positif alors qu’ils étaient placés en isolement. Outre les membres de la famille, 149 contacts ont été recensés à ce jour, dont 10 agents de santé qui avaient eu des contacts étroits avec le jeune garçon de 15 ans avant son isolement. Les investigations pour déterminer l’origine de l’infection n’en sont qu’aux premiers stades. Le Libéria avait été déclaré exempt de transmission de la maladie à virus Ebola le 3 septembre 2015.
Le 7 novembre, l’OMS a déclaré que la Sierra Leone a atteint l’objectif 1 du cadre d’action de la phase 3, et le pays a entamé une période de 90 jours de surveillance soutenue qui devrait s’achever le 5 février 2016. Au 22 novembre, six jours se sont écoulés depuis qu’un deuxième échantillon sanguin consécutif est ressorti négatif pour le virus Ebola chez le dernier patient soigné pour Ebola en Guinée. Le dernier cas en Guinée a été notifié le 29 octobre 2015.
Les récents cas au Libéria soulignent l’importance de mesures de surveillance robustes pour garantir une détection rapide en cas de réintroduction ou de résurgence de la maladie à virus Ebola dans les zones épargnées. Pour atteindre le deuxième objectif du cadre d’action de la phase 3 (gérer les conséquences des risques résiduels d’Ebola et y riposter), la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone ont tous mis en place des systèmes de surveillance permettant et aux agents de santé et au public de signaler aux autorités compétentes les cas de maladie ou les décès possiblement liés à Ebola. Dans la semaine précédant le 22 novembre, 29 176 alertes de ce type ont été enregistrées en Guinée, en provenance de l’ensemble de ses 34 préfectures.
Ces données ne sont pas encore disponibles pour le Libéria. En Sierra Leone, 1420 alertes ont été enregistrées en provenance de l’ensemble des 14 districts au cours de la semaine précédant le 15 novembre (la dernière semaine pour laquelle des données sont disponibles).Dans le cadre de la stratégie de surveillance d’Ebola dans chaque pays, des échantillons sanguins et des écouvillons oraux devraient être prélevés chez toute personne vivante ou décédée qui présente ou a présenté des symptômes évocateurs de la maladie à virus Ebola. Dans la semaine précédant le 22 novembre, neuf laboratoires opérationnels en Guinée ont analysé 670 échantillons nouveaux et répétés provenant de 16 des 34 préfectures guinéennes. Au total, 85 % des échantillons testés en Guinée étaient des écouvillons prélevés sur des personnes décédées. Inversement, 82 % des 930 échantillons nouveaux ou répétés qui ont été testés au Libéria au cours de cette période étaient des échantillons sanguins prélevés sur des patients vivants ; en outre, les 15 comtés du Libéria ont envoyé des échantillons dans les quatre laboratoires d’analyses opérationnels dans le pays. En Sierra Leone, 1240 nouveaux échantillons provenant des 14 districts sierra-léonais ont été recueillis et testés dans huit laboratoires opérationnels. Au total, 92 % des échantillons testés en Sierra Leone étaient des écouvillons prélevés sur des personnes décédées.
Dans la semaine précédant le 22 novembre, 793 décès communautaires ont été enregistrés en Guinée par l’intermédiaire du système d’alerte national. Cela représente environ 35 % des 2248 décès communautaires attendus, calculés à partir de l’estimation de la population et du taux de mortalité brut qui est de 11 décès pour 1000 personnes par an. Ces données ne sont pas encore disponibles pour le Libéria. En Sierra Leone, 1282 notifications de décès communautaires ont été reçues à travers le système d’alerte dans la semaine précédant le 15 novembre (la dernière semaine pour laquelle les données sont disponibles), ce qui représente environ 62 % des 2075 décès attendus chaque semaine d’après l’estimation de la population et le taux brut de mortalité qui s’élève à 17 décès pour 1000 personnes par an.