FAITS SAILLANTS
• Près de 480 000 personnes actuellement en crise et urgence alimentaire et 3,5 millions de personnes sous pression.
• Des dizaines de milliers de personnes déplacées à titre préventif à Diffa.
• Besoin immédiat de 15 000 tentes pour les nouveaux déplacés à Diffa.
• 316 millions recherchés par les humanitaires pour 2016.
CHIFFRES CLÉS
Nb. de réfugiés nigérians (DREC 24 nov. 2015) 97 744
Nb. de retournés nigériens à Diffa (DREC 24 nov. 2015) 68 366
Nb. de PDI – certaines pourraient figurer parmi les déplacés préventifs- (DREC 24 nov. 2015) 58 926
Sécurité alimentaire, nb. de personnes ciblées en 2016 (Source : HRP 2016) 1,5 million
FINANCEMENTS
376 millions fonds requis (en US$)
45 % financés
Situation alimentaire au dernier trimestre
Environ 480 000 personnes sont en situation de crise (phase 3) ou d’urgence (phase 4) alimentaire pour la période allant d’octobre à décembre 2015, selon les résultats du Cadre Harmonisé1 d’analyse de l’insécurité alimentaire au Sahel et en Afrique de l’Ouest publiés en novembre. Au total 405 000 personnes étaient touchées l’année dernière à la même période. Les régions de Maradi et de Diffa sont les plus affectées. Le graphique ci-dessous indique la répartition du nombre total de personnes en phase 3 et 4 par région.
La population sous pression (phase 2) est, quant à elle, estimée à environ 3,5 millions de personnes2 contre 2,1 millions au dernier trimestre de 2014. En outre, l’analyse du Cadre Harmonisé fait ressortir que 833 824 personnes seront en phase 3 et 4 entre juin et août 2016 pendant la période de soudure si l’assistance n’est pas fournie à temps aux populations en insécurité alimentaire et celles sous pression.
La région de Diffa où 147 500 personnes en phase 3 et 43 ont été identifiées pour la période octobre-décembre 2015, est l’une des plus touchées dans le pays. La population en phase de crise ou d’urgence alimentaire dans cette région représente 31 pour cent de la population nationale affectée (cf. graphique page 1). Par ailleurs, le Cadre Harmonisé estime à 184 431 le nombre de personnes sous pression dans la région pour cette même période. Les départements de Nguigmi, Bosso et Diffa sont en phase 3 tandis que ceux de Mainé Soroa, Goudoumaria et Ngourti sont en phase 2.
L’insécurité alimentaire dans la région de Diffa est aggravée, entre autres, par les mouvements continus des réfugiés, retournés et personnes déplacées internes, l’insécurité affectant les zones de production agricole, la réduction des flux d’approvisionnement des marchés et l’insuffisance des activités génératrices de revenus des ménages.