Faits saillants
Plus d’un million de personnes affectées par l’insécurité alimentaire dans les territoires de Djug, Irumu, Mambasa, Bafwasende et Wamba.
En 2016 le Cluster Nutrition est favorable aux projets ciblant la malnutrition aigüe et chronique.
La difficulté d’accès à l’eau potable est à la base de flambée de cas de choléra à Bunia.
Aperçu de la situation
L’appui de l’ONG MEDAIR aux formations sanitaires de Zunguluka, Sorodo et Bunga dans les zones de santé de Gety et Boga (Territoire d’Irumu en Ituri) arrive à son terme le 29 février alors que d’énormes besoins restent à couvrir. Il y a nécessité de positionner un autre acteur dans ces trois aires de santé. Toutefois, MEDAIR reste active dans d’autres localités de la région où elle continue à appuyer plusieurs autres structures sanitaires. Ce programme - commencé en mars 2013 et financé par OFDA - a permis à des milliers de personnes dans le besoin dont des femmes enceintes, des femmes allaitantes et des enfants de zéro à cinq ans d’accéder gratuitement aux soins de qualité ; il a aussi assuré la prise en charge gratuite des malades souffrant des infections sexuellement transmissibles (IST), des victimes de violences sexuelle. Pour rappel, plus de 7 000 personnes déplacées internes (PDI) vivent à Sorodo, Zunguluka et Bunga depuis le premier semestre 2015 à la suite des affrontements entre l’armée congolaise et les éléments réfractaires du groupe armé Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
La Division provinciale de la santé a notifié 56 cas de choléra dont trois décès (deux décès survenus dans la communauté) entre le 21 janvier et le 9 février 2016. En plus du non respect des règles d'hygiène au niveau communautaire, cette flambée de cas est aussi due au problème d’accès à l'eau potable qui se pose dans la majeure partie de la ville de Bunia. Présentement le chef-lieu de la Province de l’Ituri est en pleine saison sèche, qui va de décembre à fin mars. L’approvisionnement en eau potable reste un véritable problème de santé publique dans cette ville de près de 800 000 habitants. Les deux réseaux d'approvisionnement, qui existent, n’arrivent pas à couvrir les 12 quartiers. Les gens recourent aux eaux de ruisseaux, rivières et autres sources non protégées, s’exposant aux maladies d'origine hydrique. L’ONG locale CIDRI est en train d’exécuter un projet d’amélioration d’accès en eau potable à travers la réhabilitation du réseau d’adduction de Ngongo afin de couvrir les besoins de la population du quartier Bankoko de Bunia, servant 15 000 personnes (sur financement de PROTOS, une ONG Belge).
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), à travers son partenaire de suivi de protection, INTERSOS, a enregistré 752 incidents de protection, entre le 1er et 7 février. 476 incidents ont été enregistrés en Ituri, 122 dans le Bas-Uele et 154 dans le Haut-Uele.