Faits saillants
Walikale : Environ 1 800 familles déplacées de la zone de Ntoto ont besoin d’assistance
Deux nouvelles attaques contre des organisations humanitaires dans Rutshuru et Walikale
39 000 cas de paludisme en l’espace de trois semaines dans la Zone de santé de Rutshuru
Aperçu de la situation
Dans le Territoire de Walikale, la protection de la population civile dans la zone de Ntoto demeure très fragile en raison des accrochages fréquents entre deux factions de la milice Raia Mutomboki. Selon des sources locales, plus de 1 800 ménages ont été contraints de quitter Ntoto et les villages avoisinants pour trouver refuge sur l’axe Walikale – Kashebere, à la suite des affrontements des dernières semaines. Malgré une accalmie observée au cours de la semaine dernière, les risques de protection pour des civils persistent et la situation humanitaire reste confuse. L’instabilité dans la zone n’ont pas permis jusqu’ici de mener des évaluations multisectorielles. Par contre, une mission conjointe de protection dans les zones de déplacement à laquelle OCHA a participé du 15 au 17 juin, suggère que plusieurs déplacés ont quitté leurs villages dans la précipitation sans emporter leurs effets personnels et que le nombre d’occupants dépasse largement les capacités d’accueil des familles ; certaines familles accueillent jusqu’à 15 personnes. Lors de cette mission la population affectée a indiqué avoir des besoins en articles ménagers essentiels et abris. Des évaluations multisectorielles seront nécessaires pour confirmer ces indicateurs et entreprendre la réponse.
Deux attaques perpétrées contre deux organisations internationales la semaine dernière témoignent encore une fois des conditions sécuritaires difficiles dans lesquelles les humanitaires opèrent au Nord-Kivu. Dans la nuit du 21 juin, des personnes non identifiées ont attaqué deux camions de vivres du Programme alimentaire mondiale (PAM) dans la région de Mpofi, dans le Territoire de Walikale. Les assaillants ont volé quelques sacs de vivres et les effets personnels des chauffeurs. Toutefois les camions ont pu reprendre leur route vers les lieux de distribution. Par ailleurs, le 18 juin, deux agents nationaux d’une organisation internationale ont été enlevés sur l’axe Ishasa – Nyamilima, dans le Territoire de Rutshuru. Ils ont été relâchés quatre jours plus tard.