CONTEXTE GENERAL DU PAYS
La situation sécuritaire et socio-politique
Au cours de l’année 2015, le niveau de violence a régressé suite aux efforts de la communauté internationale, aux différents forum de négociation politique, au déploiement des forces internationales et aux actions humanitaires. Cependant, la relative stabilité a été perturbée parfois par des pics de violence. En effet après avoir suscité un vent d’espoir pour le retour de la paix lors du forum de Bangui, les 9 groupes armés signataires des accords de paix se sont fragmenté et devenus difficilement contrôlables.
En plus des groupes armés locaux jusque là connus (Ex-Séléka et Antibalaka), le pays continue à faire face aux bandes de criminels, aux incursions des groupes armés à partir du sud du Tchad ou encore de l’est du Cameroun; sans oublier la LRA dans la partie Sud-Est du pays. Ceci donne à l’environnement sécuritaire un état plus précaire et imprévisible.
Les mois de septembre et octobre 2015, ont été marqués par de nouvelles flambées de violence intercommunautaire à Bangui, Dékoa, Bambari et Kaga Bandoro, faisant plusieurs morts et blessés et provoquant le déplacement des dizaines de milliers de populations.
Au cours de ces flambées de violence, surtout celle de septembre 2015, des attaques délibérées ont été perpétrées contre le personnel et les propriétés des organisations humanitaires entraînant la suspension temporaire des activités de certains partenaires et l’évacuation de plus de 200 humanitaires au Cameroun.
Sur le plan politique, le pays s’est engagé dans le processus de sortie de crise à travers cinq grands événements:
La tenue du Forum National de Bangui du 4 au 11 mai 2015 sur fond de tension en raison de la non- participation de l’ex-partie au pouvoir et de cinq groupes armés
La tenue du referendum constitutionnel dont le vote organisé le 13 décembre a été émaillée de violents incidents dans le 5ème arrondissement de Bangui et dans le Centre et le Nord-Est du pays à Kaga Bandoro, Ndélé et Birao faisant officiellement 5 morts et une vingtaine de blessés .
La visite du Pape François qui a séjourné en Centrafrique du 29 au 30 novembre 2015, prônant le pardon et la réconciliation entre les citoyens et entre les communautés. Cette visite a également permis d’attirer l’attention de la communauté internationale sur l’ampleur de la crise centrafricaine.
L’organisation des élections législatives et présidentielles dont le premier tour a eu lieu le 30 décembre 2015.
La persistance des besoins humanitaires suite à l’instabilité sécuritaire et socio-politique devrait obliger les humanitaires à maintenir sinon à renforcer davantage leur présence dans le pays en 2016 afin de soulager les souffrances des populations les plus vulnérables.