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Central African Republic: Bulletin humanitaire République Centrafricaine Numéro 9| Mars 2016

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Central African Republic, South Sudan

FAITS SAILLANTS

  • Trois années de conflit ont aggravé les taux déjà élevés d’insécurité alimentaire et de malnutrition.

  • Les enfants déplacés retrouvent le chemin de l’école

  • L’épidémie de méningite a tué 26 personnes dans la région nord.

  • Légère baisse (3 %) du nombre de PDI.

CHIFFRES

# de PDI 421 283

# de réfugiés à l’extérieur du pays 466 091

# de personnes ayant besoin d’une aide 2,3 M

# de personnes touchées par l’insécurité alimentaire

La malnutrition et la faim tuent plus d’enfants que les balles

Plus d’un million de personnes ont été contraintes d’abandonner leurs foyers tout au long des trois dernières années de conflit et 2,5 millions luttent toujours pour subvenir à leurs besoins fondamentaux. Le conflit a amené d’autres conséquences tout aussi dramatiques mais moins visibles ont le nombre de jeunes enfants mourant de malnutrition, a augmenté depuis le début du conflit et le nombre de personnes souffrant de la faim a doublé, ce qui a poussé les organisations humanitaires à tirer la sonnette d’alarme et à demander plus de soutien.

Dans le centre de santé de Gordil, situé dans la préfecture de Vakaga dans le nord-est de la Centrafrique, les mamans attendent sous une chaleur accablante que leurs bébés soient soumis au dépistage de la malnutrition. Rakia Ahamath, 36 ans, attend calmement et tente d’allaiter le petit Abdul, le plus jeune de ses sept enfants. Mais le petit garçon de six mois, niché dans les bras minces de Rakia, ne peut pas être nourri avec son lait. « Je n’ai pas grand-chose à manger aussi je n’ai plus de lait. Au cours de ces dernières années, nous n’avons pas réussi à subvenir à nos besoins en nourriture. C’est un gros problème », a expliqué Rakia.

Les facteurs de mortalité infantile en RCA ne sont pas que des balles, mais la malnutrition, le paludisme, les infections respiratoires et la diarrhée. Dans 11 des 16 préfectures du pays, le taux de mortalité des enfants en dessous de 5 ans est au-dessus des niveaux d’urgence, la capitale Bangui y compris, marquant ainsi une augmentation significative par rapport aux niveaux d’avant la crise. Dans ces régions, un enfant sur six souffre de malnutrition aigüe, selon International Medical Corps (IMC), qui est la seule ONG qui s’occupe de la prise en charge de nutrition dans la région de la Vakaga, en l’absence totale de services de santé fonctionnels.

Les taux de malnutrition aigüe culminent chaque année pendant la saison creuse qui s’étend d’avril à novembre. Selon le Dr Sambo Souley, un médecin nigérien qui dirige un programme de nutrition pour IMC dans la Vakaga, financé par le Fonds humanitaire commun géré par OCHA, la combinaison des conflits et des accès fortement restreints à la nourriture a généré un pic plus élevé de la malnutrition que les années précédentes.

Les personnels de santé ont fui la violence laissant les centres de santé vides, tandis que les parents y amenaient leurs enfants malades trop tard parce qu’ils étaient déplacés ou ne pouvaient pas accéder aux cliniques en toute sécurité, a déploré Dr Souley. « La malnutrition est étroitement liée au conflit dans la région et l’absence de l’autorité de l’État et de médecins rend la situation encore plus difficile », a expliqué le médecin. « La violence a fait fuir le peu d’agents de santé qualifiés du secteur ».

Il a fallu un mois de marche à Aisha Zakaria et sa famille pour s’enfuir de Bangui et rejoindre leur village. Ils ont eu très peu à manger pendant le voyage et deux des enfants ont présenté des symptômes de malnutrition aigüe. Après deux semaines de traitement intensif, y compris des suppléments alimentaires, les taux de malnutrition des enfants ont chuté de manière conséquente.
En RCA, avant la crise, les niveaux de malnutrition chez les enfants de moins de cinq ans, étaient déjà extrêmement élevés. Cette situation est la conséquence de plusieurs facteurs y compris la pauvreté généralisée, un système de santé fragile, le manque d’accès à l’eau potable et aux centres de santé ainsi que des mauvaises pratiques d’alimentation des nourrissons.

La région de la Vakaga dispose de peu de centres de santé opérationnels et reçoit moins d’appui humanitaire. Les populations manquent non seulement de nourriture mais sont aussi forcées de consommer des aliments moins chèrs qui ne sont pas nutritifs, et ne couvrent pas leurs besoins nutritionnels.


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