FAITS SAILLANTS
Soudure : 3 millions de personnes seront en insécurité alimentaire
Des écoles restent fermées dans le nord et le centre du pays
Us et coutumes, facteurs clés de la malnutrition au Mali
Analyse des conflits intercommunautaires à Ménaka
16 pour cent de la population malienne affectée par l’insécurité alimentaire cette année
Les résultats issus des travaux du cadre harmonisé tenus du 14 au 20 mars à Bamako indiquent une stabilisation progressive de l’insécurité alimentaire au pays. Actuellement trois cercles (Ménaka, Kidal et Abeïbara) sont en phase «sous pression » tandis que les 46 autres cercles et les 6 communes de Bamako sont en phase « minimale ». À la même période l’an dernier (mars 2015) deux cercles étaient en phase de « crise » et 11 cercles en phase « sous pression ».
Selon les prévisions, pendant la période de soudure (juin-août), aucun cercle ne sera en « crise » et le nombre de cercles2 « sous pression » passera de 3 à 12.
Les 37 autres cercles du pays et les 6 communes de Bamako resteront en phase « minimale ».
En terme de nombre de personnes affectées, l’analyse du cadre harmonisé indique qu’environ 241 000 personnes sont actuellement en phase de « crise » au pays, tandis que 1,8 million de personnes sont en phase « sous pression ».
Pendant la période de soudure, il est estimé que la population en phase de «crise » sera de 423 500 personnes, soit environ 2 pour cent de la population totale, et 2,6 millions de personnes seront en phase « sous pression », soit environ 14 pour cent de la population totale.
Moins d’écoles fonctionnelles dans le centre du pays
Le nombre d’écoles fermées dans la région de Mopti au centre du pays a augmenté depuis la rentrée scolaire il y a cinq mois. Cette dégradation de la situation est principalement liée à l’insécurité. Selon l’Académie d’enseignement de la région de Mopti, le nombre d’écoles fermées dans la région est passé de 67 en octobre 2015 à 117 en mars 2016, ce qui prive 13 000 enfants de leur droit fondamental à l’éducation et entraîne le chômage de 300 enseignants.
Au cours de la même période, le nombre d’écoles fermées a également augmenté dans la région de Gao, passant de 52 à 62.
Dans les autres régions touchées par le conflit, la tendance est plutôt à la réouverture progressive des écoles. Les progrès les plus importants sont notés dans la région de Tombouctou, où il ne reste que 52 écoles fermées par rapport à 93 lors de la rentrée scolaire. Dans la région de Kidal, une dizaine d’écoles ont pu rouvrir au cours de cette même période. Au total, le nombre d’écoles fermées en lien avec l’insécurité dans le centre et le nord du pays est passé de 284 en octobre 2015 à 277 en mars 2016.