CONTEXTE DU RAPATRIEMENT VOLONTAIRE DES RÉFUGIÉS IVOIRIENS
A l’issue des crises qu’a connues la Côte d’Ivoire, c'est-à-dire, celles de 2002 et la crise postélectorale de 2010 - 2011, environs 300.000 ivoiriens se sont retrouvés en exil dans la sous-région (Liberia, Ghana, Togo, Guinée, Mali...)
Au regard de la stabilité retrouvée depuis 2011, des Accords Tripartites ont été signés entre le gouvernement ivoirien, les pays d’accueil et l’UNHCR. Suite à cela, près de 240 000 réfugiés sont volontairement rentrés en Côte d’Ivoire. Toutefois près de 60 000 réfugiés sont encore dans les pays d’asile.
Le 08 août 2014, face à la flambée de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que ce fléau qui frappait principalement l’Afrique de l’Ouest, était « une urgence de santé publique de portée mondiale ». C’est dans ce contexte que, dans le strict cadre des mesures préventives destinées à protéger l’ensemble des populations, y compris étrangères, vivant en Côte d’Ivoire, le Gouvernement, par un communiqué en date du 22 août 2014, a pris la décision exceptionnelle de « fermer jusqu’à nouvel ordre, les frontières terrestres de la Côte d’Ivoire avec le Libéria et la Guinée », tout en aménageant, à compter du 1er septembre 2014, des couloirs humanitaires. Seuls les rapatriements des réfugiés vivant au Togo et au Ghana se sont poursuivis au cours de cette période.
Avec les résultats remarquables obtenus dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus Ebola, la reprise du rapatriement avait été envisagée en juin 2015 suite à la déclaration par l’OMS, le 9 mai 2015, de « la fin de la transmission du virus Ebola au Libéria ». Cependant, la survenue de nouveaux cas, à la suite de cette déclaration officielle a entravé le processus qui ne reprendra qu’en décembre 2015.