Faits saillants
• Présence de plus de 13 500 personnes déplacées signalée dans les territoires de Lubero et Masisi.
• 11 500 élèves et enseignants de Beni bénéficient d’une cantine scolaire.
• Environ 43 500 personnes vulnérables assistées en vivres dans les territoires de Beni et de Walikale
Aperçu de la situation
Les problèmes d’accès humanitaires persistent dans la Province du Nord-Kivu où des interventions de certains partenaires humanitaires sont mises en « stand-by » dans les territoires de Rutshuru, Beni, Lubero, Masisi et Walikale. Les activités de ciblage des ménages vulnérables qui étaient en cours dans le groupement d’Ikobo (Territoire de Walikale) par les partenaires du programme de Réponse rapide aux mouvements de population (RRMP) sont également suspendues pour des raisons sécuritaires.
C’est la conséquence de l’enlèvement de quatre travailleurs humanitaires d’une ONG Internationale survenu le 25 mai au sud Lubero. Deux d’entre eux ont été libérés le même jour et deux autres ont été libérés le 30 mai. D’autres organisations redoutent une réduction complète de l’accès humanitaire si des mesures ne sont pas prises pour parer à l’insécurité grandissante dans plusieurs zones de la province. Près de 15 000 personnes vulnérables (personnes déplacées, retournées et population hôte) dans la Zone de Ikobo ont reçu une aide alimentaire du PAM et de son partenaire World Vision du 16 mai au 21 mai 2016. Le PAM a repris cette distribution, après que l’organisme humanitaire initial pour cette distribution ait suspendu ses activités dans le Nord-Kivu pour des raisons de sécurité.
Plus de 750 ménages déplacés sont rapportés à Vukando, Matuna et Katanga, localités situées au nord de Lubero, selon une ONG nationale. Parmi eux, il y aurait deux vagues : celle de 490 ménages arrivés entre décembre 2015 et mars 2016 et celle de 265 autres ménages d’avril et mai 2016. Ils proviennent de Majengo, Malulu, Makali et Bongya suite aux affrontements entre deux groupes armés.
A Masisi, les partenaires humanitaires rapportent la présence d’environ 10 000 nouveaux déplacés dans la zone de Kitchanga. Cette présence en familles d'accueil est confirmée dans les localités de Kirumbu, Rugogwe, Nyampanika, Mweso, Mohongozi, Bushanga, Kabale et d'autres à Kitchanga centre. Ils sont arrivés depuis le 13 mai en provenance de la zone Busumba et ses environs, après avoir fui le vide sécuritaire laissé par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il y a besoin des évaluations dans les localités d’accueil.