Faits saillants
Les activités des hommes armés limitent l’action humanitaire à Mitwaba
La prise en charge des cas de viol manque d’acteur dans les provinces du Haut-Lomami, Haut-Katanga et Lualaba
Le paludisme tue, en moyenne 30 enfants de moins de 5 ans par semaine,dans les provinces du Haut-Lomami et Haut-Katanga
Contexte général
L’ONG Catholic Relief Services (CRS) a décidé de délocaliser de Kitobo vers Busafwa 2, à près de 20km, la foire alimentaire et en articles ménagers essentiels en faveur de 757 personnes déplacées internes dans la localité de Kitobo, au sud-ouest de la cité de Mitwaba,
Province du Haut-Katanga, à la suite des menaces de quelques éléments de l’armée (FARDC). Ceux-ci auraient exprimé, il y a deux semaines, leur intention de piller les civils y compris les personnes déplacées internes. La décision de déplacer la foire vise à garantir la sécurité des bénéficiaires et du staff de l’organisation. Cette assistance est la deuxième phase d’un projet multisectoriel qu’exécute CRS, depuis le mois de mai 2016, dans le Territoire de Mitwaba, en faveur de plus de 1 900 déplacés dans les villages de Kalera et Kitobo. La première phase avait ciblé environ 1 110 personnes à Kalera.
Cet énième incident sécuritaire dans la zone risque de perturber l’assistance multisectorielle prévue, dans les prochains jours, dans les localités de Kamfwa et Kitobo où 17 500 autres déplacés et retournés sont ciblés par les ONG Action contre la pauvreté (ACP), Caritas, CRS,
International Rescue Committee (IRC) ainsi que le Programme alimentaire mondial (PAM) pour une assistance en articles ménagers essentiels, vivres, soins médicaux et eau, hygiène et assainissement.
Plusieurs incursions d’hommes armés continuent d’être rapportées dans le Territoire de Mitwaba, augmentant le nombre d’incidents de protection contre les civils. Ces hommes opèrent en toute quiétude. Du 01 au 05 juin, quatre femmes ont été enlevées, dans les villages Kilunga 2 et Mpwaki, dans les Groupements Kamfwa et Kitobo. Ces dernières ont été, pendant leur temps de séquestration, violées par plusieurs hommes, avant d’être relâchées, une semaine après. Leur état actuel nécessite une bonne prise en charge médicale et une réinsertion psychosociale.
Face à cette montée de l’insécurité dans le Territoire de Mitwaba, l’implication des autorités s’impose pour mettre en place des mesures adéquates favorisant la protection des civils et l’accès humanitaires aux personnes vulnérables.