FAITS SAILLANTS
Des flambées de choléra enregistrées dans plusieurs communes du pays. Environ 10 communes sont en alerte rouge ;
A l’approche de l’ouverture de la saison cyclonique, des inondations sporadiques ont été enregistrées dans certains départements du pays suite aux averses du mois de mai affectant plusieurs centaines de familles ;
La communauté des ONGs appelle à une nouvelle approche de collaboration entre les acteurs humanitaires et de développement afin d’améliorer la réponse aux multiples crises affectant les populations vulnérables ;
Les familles vulnérables ont un accès difficile aux aliments en raison de la montée vertigineuse des prix des produits de première nécessité.
CHIFFRES CLES
Nb. de déplacés dans les camps Source: DTM, Janvier 2016 62 600
Nb. cumulatif de cas suspects de choléra (1er Janv. au 28 mai 2016) Source: MSPP 16 822
Nb. de décès dus au choléra (1er Janv. au 28 mai 2016) 168
Nb. de personnes en insécurité alimentaire Source: CNSA 3,6 m
Nb. de personnes en insécurité alimentaire sévère Source: CNSA 1,5 m
Nb. d’enfants souffrant de Malnutrition Aigüe Globale Source : Unicef 131 405
Le choléra continue de faire des victimes: environ 10 communes en alerte rouge
Des flambées enregistrées particulièrement dans l’Ouest
Les autorités sanitaires ont observé au cours du dernier mois une recrudescence des cas de choléra au niveau de plusieurs communes, notamment dans les départements de du Centre, du Nord, de l’Ouest et du Sud. L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS/OMS), dans le rapport de situation des alertes du 22 au 28 mai, signale que plus de 300 alertes ont été enregistrées. Le document indique qu’environ une dizaine de communes sont en alerte rouge. La situation est plus critique dans les communes de l’Ouest, notamment à Port-au-Prince (70 cas), Tabarre (66 cas), Carrefour (38 cas) et dans le Centre à Hinche (67) et Mirebalais (39).
Depuis le début de l’année (du 1er janvier au 28 mai 2016), le pays a déjà enregistré 16 822 cas de choléra et 168 décès. Les acteurs humanitaires pointent du doigt la consommation d’eau non traitée et les mauvaises pratiques d’hygiènes comme étant les principales causes de la transmission de la maladie. Selon l´Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), 42% de la population haïtienne n´a toujours pas un accès à l´eau potable et 7,6 millions d´Haïtiens manquent d´installations essentielles pour être en bonne santé et éviter d’attraper des maladies hydriques.
En ce sens, la communauté humanitaire continue de recommander la vigilance des populations, particulièrement celles vivant dans les zones où l’accès à l’eau potable et à l’assainissement est difficile. Elle appelle également au maintien de la surveillance épidémiologique pour éviter une propagation continue des cas notamment pendant la saison des pluies et des ouragans, considérée comme une période propice pour la propagation de l’épidémie.