Faits saillants
Plus de 150 000 personnes menacées par l’insécurité alimentaire à Aru suite à la sécheresse et l’invasion des criquets migrateurs.
Ituri : le manque de moyens pour la prise en charge des cas de violences sexuelles et basées sur le genre expose la vie de nombreuses victimes.
Les incidents de protection en Ituri ont augmenté de plus de 56% entre mai et juin 2015.
Aperçu de la situation
Dans le Territoire d’Aru (District de l’Ituri), la chefferie de Zaki fait face depuis un mois à la sécheresse et à l’attaque des criquets migrateurs qui ravagent les champs. Cette situation laisse présager une fin de saison culturale morose et de mauvaises perspectives de récolte pour des milliers de ménages. Aucune évaluation humanitaire n’a été menée à ce jour. Mais selon l’administration publique locale en charge de l’agriculture, plus de 150 000 personnes pourraient être affectées. La même source indique que dix groupements dont la localité d’Ariwara centre sont concernés par cette catastrophe naturelle. Plus de 60 000 hectares des cultures, notamment le maïs, le haricot, le soja et la courge sont détruits. Une assistance en semences de maïs, haricot et soja est nécessaire pour relancer l’agriculture dans la zone lors de la prochaine saison culturale qui commence au mois d’août. Pour prévenir la malnutrition, une distribution des semences maraichères est demandée à l’administration locale en faveur des ménages affectés.
La situation de protection reste préoccupante dans le District de l’Ituri, principalement dans le sud du Territoire d’Irumu. Au courant du mois de juin, le projet de suivi de protection a rapporté 1 491 incidents (vols, viols, violences sexuelles et basées sur le genre (SGBV), meurtres, tracasseries, etc.) contre 953 en mai. Cette augmentation sensible d’incidents de protection est causée notamment par l’activisme des miliciens de Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) dans le sud Irumu et les opérations militaires en cours dans cette zone.
Avec 859 incidents de protection enregistrés, le Territoire d’Irumu arrive en tête ; il est suivi des territoires de Djugu (243), Mambasa (222), Mahagi (70) et Aru (97). Face à cette situation, les experts de protection appellent une fois de plus le gouvernement congolais à renforcer la sécurité et garantir la protection des civils.