Faits saillants
Plus de 2 200 ménages vulnérables reçoivent des articles ménagers et vivres dans Kalehe
Au premier semestre, près de 700 cas de rougeole ont majoritairement touché les enfants de moins de cinq ans
Aperçu de la situation
L’insécurité résultant des activités des hommes armés et des conflits liés à la transhumance dans les collectivités de Ngandja et Lulenge (Territoire de Fizi) ne cesse de menacer la protection des civils. A partir de la fin juin, des hommes armés ont notamment pillé du bétail et appelé à l’expulsion des membres d’une des deux communautés dans ces régions où les groupes armés sont considérés comme ayant une base communautaire. Quoique des mouvements de populations et morts d’hommes n’aient pas encore été enregistrés, la transhumance a longtemps affecté les civils. En juillet 2015, 300 habitations de fortune des déplacés du Sud-Kivu installés dans la province voisine du Maniema avaient été brûlées par un feu de brousse allumé par des bergers en transhumance. En 2012, environ 4 000 personnes s’étaient préventivement déplacées dans la foulée des conflits intercommunautaires liés à la transhumance.
Traditionnellement, les tensions entre la communauté pastorale des Banyamulenge et la communauté agricultrice des Babembe sont exacerbées lors de la période de transhumance qui commence en mai. Des dommages sont souvent déclarés dans les champs des habitants lors de ce mouvement de bétail. A la différence des trois années précédentes, en 2016 il n’y a pas de projet de résolution pacifique des conflits développé pour encadrer la transhumance et ainsi en limiter les conséquences humanitaires. Ces projets comprenaient notamment l’appui aux activités du Cadre de concertation intercommunautaire et comités de médiation qui discutaient, entre autres, de la délimitation des zones de passage du bétail en préparation de la transhumance.
Après avoir enregistré 40% des 364 000 déplacés du Sud-Kivu au 1er trimestre 2016, le Territoire de Kalehe n’a toujours pas connu de répit trois mois après. Depuis la fin mai, au moins 5 000 personnes se sont déplacées dans ce territoire suite aux affrontements entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et des groupes armés, mais aussi suite aux exactions de ces groupes armés contre les civils. Même si une partie de ces déplacements aient été de courte durée, les vulnérabilités engendrées suite aux pillages des biens, privations de liberté et restrictions de liberté de mouvement ont été enregistrés. Suite à cette insécurité, les organisations non gouvernementales International Rescue Committee (IRC) et Norwegian Refugee Council (NRC) ont dû modifier leurs modalités d’accès à la zone à la fin du mois de juin.