Zone Ouest
Préfecture de l’Ouham-Pende / Sous-préfecture de Bozoum / Bozoum
Protection: Dans la nuit du 28 au 29 aout, un camion transportant des vivres du PAM s’étant embourbé à 12Km au sud de Bozoum a vu une partie de sa cargaison volée par des inconnus. Ceci pourrait compromettre le plan mensuel de distributions des vivres dans la sous-préfecture de Paoua. Il faut noter que l’état de l’axe routier Bossemptélé - Bozoum - Paoua se détériore de plus en plus et pourrait bientôt compromettre l’accès humanitaire à cette zone.
Préfecture de l’Ouham-Pende / Sous-préfecture de Paoua
Protection: Le 30 août à Bedaya, 40 Km au nord-est de Paoua, une mère et sa fille auraient été violentées par les éléments d’un groupe armé qui sévit dans la zone. Les deux victimes ont été reçues à l’hôpital de Paoua pour des soins. Un jour plus tôt, les éléments de ce même groupe auraient commis des exactions contre les civils dans quelques villages (Beogombo et Bedamara a 40Km et 45Km au nord de Paoua respectivement). La force internationale se prépare à les rencontrer pour discuter de la question de la protection des civils dans la zone.
Préfecture de la Mambéré-Kadei / Sous-préfecture d’Amada-Gaza
Protection: Le 26 août à Bombo, 40 Km à l’ouest d’Amada-Gaza, il y a eu un important regroupement d’éléments armés venus des différents villages d’Amada-Gaza et d’ailleurs, suite aux rumeurs d’une tentative d’incursion d’un autre groupe armé sur le territoire centrafricain à partir de Gbiti, village frontalier au Cameroun. Ces éléments auraient commis beaucoup d’exactions contre la population, notamment le prélèvement des taxes illégales dans les chantiers diamantifères et l’imposition des frais de protection, etc. La MINUSCA a installé, depuis le début de cette semaine, une Base Opérationnelle Temporaire (TOB) à Amada-Gaza centre. Ceci pourrait contribuer à une meilleure sécurisation des civils.
Zone Centre
Préfecture de la Nana Gribizi / Sous-préfecture de Kaga-Bandoro / Kaga-bandoro
Protection des civils : le 31 août un camion a été braqué par des hommes armés sur l’axe Mbrés – Grevai - Kaga-Bandoro au retour d’une activité des distributions des vivres dans ces localités. La multiplication des cas de braquages sur les axes aux environs de Kaga-Bandoro avait contraint les acteurs humanitaires à suspendre temporairement leurs activités dans cette zone en fin 2015 et début 2016. Alors que depuis fin 2014, on n’avait pas enregistré d’incident sur les acteurs humanitaires sur cet axe. Un plaidoyer auprès de la MINUSCA sera fait pour le renforcement et la multiplication des patrouilles sur cet axe.
Préfecture de l’Ouham / Sous-préfectures de Batangafo et Nangha Boguila / Village Ngdada et Commune de Boguila
Protection des civils/Accès humanitaire : Activisme des groupes armés dans la zone à travers l’installation d’une nouvelle base d’un groupe armé dans le village Ngdada sur l’axe Batangafo Kambakota. Cette situation risque de provoquer déplacement
Préfecture de Bamingui Bangoran / Sous-préfecture de Ndele/ Ndele
Protection : Montée des cas d’agressions sur la population et certains acteurs humanitaires de la part d’un groupe armé dans la ville à travers des arrestations arbitraires et des détentions illégales ainsi que le prélèvement abusif des taxes et impôt. Cette situation si elle perdure pourrait réduire considérablement l’espace humanitaire dans la ville et entraver la libre circulation des personnes.
Préfecture de la Kemo / Sous-préfecture de Dekoa / village Mbou et Nagagna
Protection des civils/mouvement de population : le 03 septembre dans le village Nagagna et le 04 septembre dans le village Mbou, des affrontements entre groupes armés se seraient déroulés dans la brousse occasionnant le déplacement préventif des populations sur ces axes et vers Dekoa centre. Le 31 août, quelques centaines de personnes déplacées avaient trouvé refuge à la mission catholique. La majorité d’entre elles est déjà retournée dans ses villages environnant. Par ailleurs, suite aux rumeurs de confrontation qui continuent, certains acteurs humanitaires se sont retirés sur Sibut, plus au sud de la préfecture de la Kemo.
Zone Est
Préfecture de la Ouaka / Sous-préfectures de Grimari et Bambari / Grimari et Bambari
Protection : Le 31 août, des tensions ont eu lieu à Grimari ayant des implications à Bambari. Dans la matinée des habitants de Grimari avaient érigé des barricades contre un convoi de la MINUSCA qui transportait un groupe d’ex-combattants d’un groupe armé local, qui devaient se rendre à Kaga-Bandoro pour intégrer le programme prè-DDR. Cet incident avait eu des répercussions à Bambari où des éléments d’un groupe armé avaient tenté de bloquer le retour du convoi en érigeant des barricades au quartier Kidjigra (rive ouest de Bambari, sur l’axe Grimari-Bambari). Des coups de feu ont été aussi entendus dans la zone occasionnant un déplacement temporaire des déplacés du site NDV vers une école contiguë au site. Par prudence, la plupart des acteurs humanitaires avaient dû suspendre leurs mouvements dans la zone en fin d’après-midi du 31 Août et le gros de la journée du 1er septembre. Une accalmie relative règne dans la ville et les déplacés depuis le 2 Septembre.
Préfecture du Haut-Mbomou / Sous-préfectures de Zémio / Zémio
Santé : Un partenaire de santé a annoncé son retrait progressif de l’hôpital de Zémio d’ici la fin du mois de novembre afin de renforcer ses actions à Bambari. Le partenaire annonce la mise en place d’une série d’action, qu’il compte mettre en place pendant la phase de transition, en vue de renforcer la capacité du Comité de Gestion (COGES) de l’hôpital. Toutefois, l’enclavement de la zone laisse craindre des gaps dans ce secteur. L’attention des acteurs de la Santé est attirée en vue d’anticiper sur les conséquences de ce désengagement.
Préfecture de la Ouaka / Sous-préfectures de Kouango/ Lihoto
Protection : Le 2 septembre des mouvements de populations de Lihoto (65 km au nord de Kouango) ont eu lieu vers la brousse et certains villages. Ces déplacements préventifs seraient provoqués par le mouvement d’éléments armés sur l’axe Lihoto – Goussiema – Grimari. Aucun chiffre n’est présentement disponible mais selon un partenaire humanitaire, de passage dans le village, il semblerait que celui-ci se soit vidé partiellement de sa population. Une patrouille de la force MINUSCA s’est rendue dans la zone le 4 septembre afin de s’enquérir des détails et de faire le suivi de ces cas de protection.