Faits saillants :
- L’insécurité restreint l’accès humanitaire au nord de Shabunda
- Fizi : installation d’un poste de santé à Lusenda pour soigner les réfugiés burundais
Aperçu de la situation
Quelque 2 000 familles du nord de Shabunda se sont déplacées momentanément à la suite des affrontements entre les miliciens Raïya Mutomboki et l’armée nationale (FARDC) entre les 15 et 19 juillet sur l’axe Kigulube – Biangama. L’insécurité engendrée n’a pas permis à deux organisations humanitaires d’évaluer des strucutres sanitaires dans la zone en vue d’une assistance. Dans la même période, 18 cultivateurs des localités de Lulingu et Tchonka ont été enlevés par des Raïya Mutomboki et relâchés quelques heures plus tard. Depuis le début de cette année, des attaques récurrentes des Raïya Mutomboki profitant de la faible présence des FARDC ont causé le déplacement de plus de 63 000 personnes. Malgré le déployement des FARDC dans la région au début de ce mois, la sécurité demeure volatile retardant l’assistance des populations vulnérables et s’ajoutant au défis d’accès physique. Pourtant, ce déployement de l’armée avait entraîné un retour timide des déplacés et la reprise des activités socio-économiques, notamment les vols commerciaux, seul moyen d’approvisionnement de la région. Une réunion de coordination de la réponse aux aux besoins humanitaires de la région nord de Shabunda s’est tenue à Bukavu il y a deux semaines et a relevé des capacités de réponse des acteurs notamment dans les domaines des articles ménagers essentiels et sécurité alimentaire. Toutefois, l’assistance ne pourra intervenir que si les conditions sécuritaires le permettent et en fonction des moyens disponibles.
Plus de 1 700 ménages se sont déplacés dans la région ouest du Territoire de Walungu et accueillis au sein des familles résidentes suite aux affrontements entre des milices Raïya Mutomboki, notamment dans les localités de Kishadu, Lubimbe et Luntukulu durant la période entre les 6 et 25 juillet. Selon l’ONG CARITAS Bukavu qui y a effectué une mission d’évaluation multisectorielle du 24 au 26 juillet, ces déplacés ont entre autres choses perdu leurs moyens de subsistance. L’insécurité persistante ne permet pas à ces déplacés de se rendre aux champs et les quelques aliments emportés ont été extorqués par les hommes armés sur le parcours de déplacement. Selon cette ONG, une assistance en vivres s’avère impérieuse.