Faits saillants
• Les tracasseries des militaires limitent l’accès des civils aux champs à Mitwaba
• Quelques 1 200 demandeurs d’asile burundais seront transférés de Lubumbashi à Lusenda (SudKivu)
Contexte général
Des éléments de l’Armée congolaise (FARDC) sont accusés de commettre des abus à l’encontre des civils, principalement des personnes retournées dans plusieurs localités sur l’axe Mubidi – Kisele, dans le Territoire de Mitwaba. D’après les acteurs de protection, ces soldats imposent aux habitants de ces villages de leur fournir de la main-d’œuvre pour toutes sortes de travaux. Des amendes allant de 10 à 15 dollars américains sont imposées aux récalcitrants. Ces tracasseries ont contraint certains habitants à abandonner leurs occupations (champs, pêche,…). Selon les autorités de certaines écoles reparties sur cet axe, près d’une centaine d’élèves retournés ont aussi déserté l’école, à une semaine seulement de la rentrée scolaire. C’est depuis le mois de juin que la forte militarisation dans le territoire de Mitwaba menace la protection des civils. Certaines personnes retournées sont contraintes de fuir à nouveau leur village suite aux multiples tracasseries dont elles sont victimes de la part des FARDC. Cette situation d’instabilité risque de freiner l’élan de retour amorcé depuis plusieurs mois par les déplacés.