Faits saillants
• Les humanitaires font face à d’importantes contraintes d’accès à Walikale, Beni et Lubero.
• La dégradation des routes complique les déplacements des organisations humanitaires.
• 8 000 ménages déplacés et familles d’accueil bénéficient d’une assistance alimentaire à Walikale et Lubero.
Aperçu de la situation
L’accès aux populations vulnérables se détériore dans plusieurs territoires de la province en raison de l’insécurité ambiante.
Dans le Territoire de Walikale, certaines organisations humanitaires ont été obligées de suspendre temporairement leurs activités dans la foulée de l’intensification des affrontements entre groupes armés, notamment sur l’axe Pinga – Mutongo ainsi que sur l’axe Kashebere – Kibua. Une intervention humanitaire a également été reportée à Kirumba, sud Lubero, en raison des tensions dans la zone.
Dans le Territoire de Beni, l’accès humanitaire reste difficile, conséquences des incursions récurrentes des groupes armés sur l’axe Beni – Eringeti. Entre autres, plus de 3 240 ménages ne sont toujours pas accessibles dans cette zone. L’ONG MAAMS, un partenaire d’Oxfam, qui doit apporter une assistance en bien non alimentaire n’a toujours pas été en mesure d’atteindre la zone et doit attendre des conditions sécuritaires favorables pour commencer l’assistance.
L’accès physique pose également un sérieux casse-tête aux acteurs humanitaires. La saison des pluies entraîne la détérioration rapide de plusieurs tronçons routiers, limitant l’accès des humanitaires à certaines zones. L’état de dégradation avancé de l’axe Beni – Butembo a même forcé les autorités locales à fermer le tronçon pour une durée de cinq jours (du 11 au 15 novembre), afin d’y mener des travaux de réfection. De plus, la dégradation du tronçon Mpeti – Burayi, long de 18 km, risque de bloquer l’accès humanitaire à Pinga centre où cinq organisations (Première Urgence, International Medical Corps, OXFAM, Norwegean Refugee Council, ALPM, 8ième CEPAC) ont leurs bases.
La question de la gestion des sites spontanés de Kanaba et Kabizo a été soulevée par les représentants du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lors d’une rencontre avec le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Palaku. Le Gouverneur a reconnu la nécessité pour les acteurs humanitaires d’assister les quelques 7 000 ménages déplacées qui sont installés dans ces deux sites. La gestion des sites doit être confiée au secteur CCCM, coordonné par le HCR et l’OIM. Les acteurs humanitaires seront maintenant en mesure de planifier une assistance.