Contexte général
Un brusque flambée de violence a eu lieu à Batangafo, dans la préfecture de l’Ouham, le 10 novembre et aurait fait au moins 10 morts et plusieurs blessés. Plus de 730 abris auraient été incendiés sur le site de déplacés internes de la ville où vivaient 30 976 déplacés internes.
Suite à un échange de tirs avec un groupe armé à un checkpoint MINUSCA de la zone, un casque bleu a été porté disparu. Son corps a été retrouvé dans la brousse par la suite. Environ 30 militaires basés à Kabo sont venus en renfort du contingent MINUSCA pour assurer la protection des civils et sécuriser la zone dès le 12 novembre.
Le 12 novembre, très tôt le matin des tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers de la ville. Malgré la situation sécuritaire, un mouvement de retour des déplacés dont les abris n’avaient pas été incendiés a été observé un peu plus tard dans la matinée. Les activités de commerce avaient commencé à reprendre timidement.
Suite à la reprise des tirs vers 14h, les déplacés qui venaient de se réinstallés sont à nouveau retournés dans les points de regroupement.
Situation humanitaire
Mouvements de population : Ce nouveau pic de tensions inter communautaires a fait fuir la majorité des déplacés internes du site. Plus de 10 000 personnes seraient refugiées à l’hôpital MSF, et le reste des déplacés seraient toujours regroupés vers les bases de la MINUSCA (3 500), celle de l’ONG DRC (5 200), à la paroisse de la mission catholique (4 300), à l’orphelinat Bercaille (920) ainsi que dans la brousse. Le reste des déplacés se serait regroupé dans le secteur Baga du site de Batangafo. Les déplacés dont les abris ont été incendiés ont tout perdu.