Faits saillants
• Plus de 14 000 personnes ont fui le Territoire de Beni vers Ndalya, en province d’Ituri, après les attaques d’Eringeti.
• Plus de 7 000 ménages déplacés recensés à Miriki et Kimaka dans le sud Lubero.
Aperçu de la situation
Un timide mouvement de retour de la population vers Eringeti a été observé au cours des derniers jours. Toutefois, la majorité des personnes qui se sont déplacé vers la province d’Ituri après les attaques simultanées du 29 novembre dans la cité d’Eringeti, au nord du Territoire de Beni, hésitent encore à retourner. Selon Solidités International, environ 14 000 personnes auraient fui vers Ndalya en province d’Ituri après les attaques. Selon les responsables du secteur santé, les conditions de vie des déplacés – parfois jusqu’à trois familles déplacées par famille d’accueil – risquent de mener à une flambée des maladies d’origine hydrique. Un renforcement de la surveillance épidémiologique a été mis en place par la zone de santé et une équipe d’Oxfam est sur place à Ndalya pour construire des latrines et réhabiliter les sources d’eau potable. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaire travaille en collaboration avec les acteurs du Mécanisme de réponse rapide aux mouvements de population (RRMP) de Beni et de Bunia pour tenter d’avoir une lecture plus précise de la situation et planifier des interventions. L’Ituri accueille depuis août 2014 plus de 40 000 personnes déplacées internes en provenance du Nord-Kivu. Depuis le 30 septembre 2015, une allocation spéciale de 2,3 millions USD du Fonds commun humanitaire permet de couvrir les besoins urgents pour 32 500 personnes. Avec cette nouvelle vague, non encore complètement évaluée, des besoins additionnels en ressources seront nécessaires.
Selon les premières tendances des évaluations multisectorielles menées au sud Lubero la semaine dernière, plus de 7 000 ménages seraient accueillis à Miriki et Kimaka, dans la partie sud du territoire. Les affrontements qui opposent les groupes armés depuis fin novembre dans les zones d’Ikobo et Kisimba (territoire de Walikale) ont fait fuir la population vers plusieurs localités du sud de Lubero. Des interventions d’urgence par les acteurs du RRMP sont prévues en décembre.