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Chad: Tchad: impact de la crise nigériane dans la région du Lac Rapport de situation no 09 (11/12/2015)

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Source: UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
Country: Chad, Nigeria

Faits saillants

 De nouvelles évacuations des îles du Lac ont été amorcées provoquant l’afflux de nouveaux déplacés internes pas encore été enregistrés vers la terre ferme, à Tchoukoutalia (20 000 personnes environ) et Fourkouloum (8 000 personnes environ).

 Ces quelques 28 000 déplacés internes s’ajoutent aux estimations qui faisaient état fin novembre de 53 639 déplacés internes dont 59 ,5% déjà enregistré.

 Un triple attentat à Koulfoua le 5 décembre a fait 30 morts et au moins 120 blessés.

 Des violences intercommunautaires ont été rapportées en date du 1er décembre à Kiskra, faisant six morts.

 Un nouveau Gouverneur de la région du Lac, M. Adoum Forteye, a été nommé le 7 décembre.

 Des missions d’évaluation multisectorielles ont eu lieu dans les zones de Ngouboua et Tchoukoutalia non couvertes jusqu’ici afin d’évaluer les besoins d’assistance.

 Malgré les efforts déployés, les besoins urgents persistent dans tous les secteurs : abris, sécurité alimentaire, eau, hygiène et l’assainissement, protection et santé.

53 639 déplacés internes arrivés depuis fin juillet 2015 Source: DTM OIM/HCR/CNARR/UNICEF (18/11/2015)

28 000 Nouveaux déplacés internes estimés à Tchoukoutalia et Fourkouloum Source: estimation mission inter-agences (05/12/2015)

11 000 déplacés internes arrivés entre janvier et juin 2015 Source: profilage OIM (30/06/2015)

7 868 réfugiés sur le site de Dar-es-Salam depuis janvier 2015 Source: HCR/CNARR (10/10//2015)

11 593 retournés Tchadiens du Nigéria arrivés depuis janvier 2015 Source: profilage OIM (13/10/2015)

Aperçu de la situation

L’insécurité dans la région du Lac perdure dans un contexte d’état d’urgence. Faisant suite à une attaque à Koulkimé à 40 kilomètres au sud de Baga Sola le 27 novembre, trois attentats suicide simultanés ont eu lieu à Koulfoua samedi 5 décembre, près de Kangalom (50 kilomètres au sud de Bol). Ces attentats ont fait 30 morts et environ 120 blessés sur le marché aux poissons, le marché central et dans une allée du village. Du fait de la difficulté d’accès à l’île, des hélicoptères ont été envoyés pour évacuer les blessés dans les hôpitaux de la région et à N’Djamena. De plus, des violences intercommunautaires ont été rapportées à Kiskra le 1er décembre, faisant six morts et une dizaine de blessés graves. Ces violences sont liées au refus de stigmatisation de certaines ethnies régulièrement suspectées d'appartenir à un groupe armé.

Les mouvements de population sont continus. Suite à de nouvelles évacuations forcées des îles, seules les îles de Kaiga Ngouboua, Kandjirom et Kaiga Litri seraient encore occupées par les populations locales selon le Délégué de l’Action sociale, soit 15 000 personnes en provenance de 35 villages cohabitant avec les forces armées tchadiennes. Plus de 20 000 personnes déplacées internes se seraient ainsi déplacées à Tchoukoutalia et 8 000 à Fourkouloum en provenance de Ngouboua.
Ces estimations se rajoutent au nombre de 53 639 déplacés internes estimés au 18 novembre, toujours en attente de validation au niveau national par le Groupe de travail mouvements de population à N’Djamena. De plus, les évacuations ont été menées sans mesures d’accompagnement et si certains déplacés internes ont pu partir avec du bétail et des vivres qui s’amenuisent rapidement, d’autres sont partis sans rien et sont particulièrement vulnérables. Dans ce contexte, le renforcement des capacités de suivi et de veille des risques liés à la protection des populations du Lac est essentiel. Le problème d’accessibilité aux populations se pose toujours, notamment à Tchoukoutalia où la partie est de la ville est inaccessible aux camions venant délivrer l’assistance en vivres. Une réflexion est en cours pour voir comment organiser cette assistance à partir du dernier point accessible.

Malgré la réduction de l’espace humanitaire, la communauté humanitaire tente désormais d’étendre les zones d’évaluations multisectorielles au-delà de l’axe de Bol et Baga Sola dans les zones non ou peu couvertes pour l’instant : Daboua, Liwa, Ngouboua et Tchoukoutalia. Une première mission d’évaluation multisectorielle d’OCHA a été organisée le 24 novembre afin d’évaluer les besoins à Ngouboua, Tchoukoutalia et Fourkouloum, avant une seconde mission conjointe multisectorielle organisée le 5 décembre à Tchoukoutalia et Fourkouloum (OCHA, UNICEF, PAM,
HCR, UNDSS, CNARR, Help Tchad, IDHL, Aderba). Il ressort de ces évaluations des besoins prioritaires en vivres, en eau, hygiène et assainissement, et en abris et articles ménagers essentiels.
Les moyens d’existence de ces personnes qui vivaient de l’agriculture et de l’élevage sont menacés par le non-accès à leurs terres, ce qui pourrait créer une dépendance à l’assistance. Enfin, une mission du cluster WASH a également eu lieu entre le 7 et 10 décembre à Bol, Baga Sola et Fourkouloum.

Dans le cadre d’une visite inter-agences, le Coordonnateur humanitaire s’est rendu à Baga Sola lundi 7 décembre afin de rencontrer les autorités et visiter le camp de réfugiés de Dar es Salam et le site de déplacés internes de Kafia. Le plaidoyer au sujet des relocalisations des personnes déplacées et des réfugiés continue afin d’engager le Gouvernement tchadien dans une démarche respectueuse des instruments internationaux et principes humanitaires.


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