Faits saillants
• La lutte contre le choléra doit s’intensifier à Likasi
• Quand les pluies s’en mêlent pour rendre l’accès difficile
Épidémies
Choléra
Le choléra continu à gagner du terrain de semaine en semaine dans les provinces du Haut-Katanga et HautLomami.
Depuis le 01 janvier 2016, ces deux provinces ont notifié 209 cas dont sept décès et 175 cas dont quatre décès respectivement. Cette hausse est fortement influencée par des flambées dans les zones de santé endémiques telles que Bukama, Kinkondja et Likasi.
Selon les experts de la santé, cette situation est liée à la faiblesse dans la prise en charge ; la présence de plusieurs maladies associées au choléra telles que l’infection respiratoire aigue (IRA) et le paludisme.
Réponses
Dans la ZS de Kinkondja, l’ONG ALIMA travaille en collaboration avec les équipes de la zone de santé dans la sensibilisation, la désinfection des ménages et la chloration. A Likasi, l’ONG VIPATU continue à installer les points de chloration, via le financement du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Cependant, le montant alloué à ces activités est insuffisant pour couvrir toutes les aires de santé affectées par le choléra.
Cependant, si l’épidémie de Likasi n’est pas maitrisée, il y a risque que cela aggrave celle de Lubumbashi, à cause de la proximité et du mouvement des populations entre ces deux villes. Des activités intensifiées dans la prévention s’avèrent aussi urgentes dans les zones de santé, foyers épidémiques.
Logistique
Plus de 10 000 personnes déplacées et retournées risquent d’être privées de leur assistance humanitaire dans les territoires de Malemba Nkulu (Province du Haut-Lomami) et de Manono (Province du Tanganyika). Le pont Mukoloji, situé dans la chefferie de Museka, Territoire Malemba Nkulu (Province du Haut-Lomami) reliant ces deux territoires est menacé d’effondrement, à cause de l’érosion provoquée par des fortes pluies qui se sont abattues entre les 15 et 16 janvier 2016.
L’écroulement de ce pont, long de 20 m -la seule voie d’accès à ces zones, en passant par le Territoire de Mitwaba- risque d’enclaver ces zones où plusieurs activités humanitaires sont en cours, dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la santé et de la protection.
Ces zones ont été affectées, au cours du deuxième trimestre de l’année 2015, par les mouvements de populations dus à l’insécurité causée par des Mayi-Mayi Bakata Katanga et les conflits communautaires entre les Luba et Twa, l’épidémie de rougeole, et les catastrophes naturelles. Aucune évaluation de la part des autorités n’a été faite.
Plusieurs autres infrastructures routières de ces zones sont dans des mauvais états, en cette saison pluvieuse, et elles continuent à se dégrader. Si aucune réhabilitation plus approfondie n’est initiée, dans un bref délai, l’accès à la majeure partie de ces personnes vulnérables sera compromis.