Key Messages
Induite par le phénomène El Niño, la sécheresse a provoqué, à travers le pays, des pertes de récolte supérieures à 50 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale. Cependant, bien qu’encore présent, ce phénomène est à son déclin. Des pluies moyennes ou au-dessus de la moyenne sont prévues pour la période allant de février à septembre 2016 selon les modèles des différents centres climatologiques.
Dans certaines communes dans les Nippes, le Nord-est, le Sud-est, l’Ouest, le Nord-Ouest et le Sud, les agriculteurs, décapitalisés, auront beaucoup de difficultés pour acquérir les intrants agricoles nécessaires à la conduite de la campagne agricole de printemps. La superficie normalement cultivée pourrait se réduire de 20 à 30 pour cent.
Les prix des denrées alimentaires, particulièrement celles produites localement, demeurent au-dessus de la normale. La cause en est la faible production enregistrée en 2014 et en 2015. Le prix nominal de la semoule de maïs, l’une des principales cultures du pays, en janvier 2016, a subi des augmentations par rapport à la moyenne quinquennale, de 6 à 120 pour cent. Par contre, les prix des produits importés, tel que le riz, sont relativement stables, au fort même de la dépréciation de la gourde par rapport au dollar.
De nombreuses communes dans le Sud-est, l’Ouest, la péninsule du Sud, le Nord-Ouest, le haut Artibonite, le Centre et le Nord-est sont en Crise (Phase 3 de l’IPC) et y resteront jusqu’en juin 2016. Si les récoltes attendues en juillet sont plus abondantes que celles de juillet 2015, une amélioration de la situation reste très probable et ces zones pourraient passer en Stress (Phase 2 de l’IPC).