Faits saillants
• L’insécurité permanente menace la vie des civils dans les territoires de Rutshuru et de Walikale.
• Près de 47 000 nouveaux déplacés rapportés dans les territoires de Beni et Walikale.
• Plus de 112 000 personnes vulnérables ciblées par un projet en santé dans l’Ituri et le Nord-Kivu
Aperçu de la situation
La situation de la protection des civils peine à s’améliorer dans les territoires de Rutshuru et Walikale: les incursions des groupes armées persistent, les affrontements entre l’Armée congolaise contre ces insurgés demeurent, et les déplacements des civils pour d’autres villages en quête de sécurité augmentent. Les localités de Bwalanda, Kashalira, Kikuku et Nyanzale sont occupées à 80% par ces groupes armés. Les tensions communautaires, couplées à la présence des groupes armés, concourent à un climat délétère.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, cinq personnes ont été tuées à Buleusa, dans le Groupement Ikobo, à la suite d’une tension communautaire qui a opposé les ethnies Kobo et Nande aux déplacés et retournés Hutu. Ces violences ont contraint les déplacés et retournés du site spontané de Buleusa à se réfugier pour les uns dans le camp militaire des FARDC à Buleusa, pour les autres en brousse. Par peur, toutes les écoles de Buleusa ont aussi fermé leur porte. La situation demeure tendue dans la zone. Selon le responsable du site de déplacés et retournés, il y aurait 552 ménages sur le site et 147 autres ménages hors site.
Entre les 03 mai et 10 juin, 3 375 ménages dont la majorité sont constitués des retournés, se sont installées à Erengeti au nord du Territoire de Beni, selon l’ONG Lutheran Worldwide Federation (LWF), fuyant l’insécurité, pour certains, dans les villages en Ituri, pour d’autres le Sud-est d’Erengeti.
Situation similaire dans la zone de santé de Mutwanga, au sud-est de Beni où plus de 4 700 ménages ont été identifiés lors de l’évaluation conjointe menée du 03 au 06 juin par les ONG Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) et Save the Children International. Ces déplacés ont fui une série d’attaques armées et autres violations des droits humains perpétrées par des éléments présumés de l’Allied Democratic Forces (ADF).
Dans les villages de Luhando, Kalambairo I et II, Kilondo et Rusinga, environ 3 500 retournés ont été obligés de fuir de nouveau vers Kailenge et Mikweti, villages situés à 50 km à l’est de Masisi centre, Territoire de Walikale. Ils ont fui les affrontements entre les FARDC et les rebelles de FDC/Guide, le 03 juin, à Luhando, à 45 km au sud-est de Masisi centre.